— t6 — CORRÈGE (Attribué à ANTONIO ALLEGRI, dit IL CORREGGIO, ou LE) 18 — L’Éducation de l’Amour. Mercure, nu, avec son pétase et ses talonnières ailées, est assis près de l’Amour auquel il montre à lire et sourit. A gauche, Vénus est debout, ses cheveux blonds flottant sur les épaules, le pied droit en avant, la jambe légèrement repliée. Fond de rochers et de verdure. Toile. Haut., t m. 52; larg., t m. 07. Cadre en bois sculpté. N. t t du catalogue de la vente faite en 1832, op. cit., p. 3o. Composition gravée par Arnold de Jode. Cf. Niederkendisches Künstler-Lexikon, par le D, A. von Wurzbach, p. 758. Édit. 1906. Ce tableau faisait autrefois partie de la célèbre galerie du Palais-Royal. Le duc d’Orléans l’avait acheté aux héritiers de don Livio Odescalchi, duc de Bracciano, dans le palais duquel Richardson eut l’occasion de le voir. Cf. sa Description de divers fameux tableaux, dessins, statues, etc… qui se trouvent en Italie, t. III, p. 2.85. Selon le témoignage de Dubois de Saint-Gelais, Description des tableaux du Palais-Royal, ouvrage publié en 1722, l’Éducation de l’Amour, avant d’appartenir au duc de Bracciano, aurait orné le cabinet de la reine Christine de Suède, à Rome. De la galerie du duc d’Orléans, cette toile passa dans la collection de M. Willet « L’Éducation de l’Amour vendue à M. Willet…, cette peinture fut vendue de nouveau après la mort de M. Willet et appartient maintenant à M. Erard, de Paris ». S. W. Buchanan, Memoirs of Painting, with a cronological history of the importations of pictures by the great masters into England, since the french revolution, Londres 1824, p. 63. Un tableau original du maitre, sur bois (h., t m. 55 ; 1., 92 cent.), Mercury instructing Cupid in the presence of Venus, d’une composition similaire, est conservé à la National Gallery de Londres.