PAUL Cézanne a obtenu gain de cause. L’administration des P. T. T. émet un timbre à son effigie, et la grande majorité des exposants au Salon des Indé-pendants sait ou ressent obscurément que peindre ce n’est pas copier la nature mais chercher à la représenter par des équiva- lents. Cependant, les principes valant exac-tement ce que valent ceux qui les appli-quent, la cinquantième exposition de l’in-dispensable société n’est nullement encom-brée de chefs-d’oeuvre; et même, les ou-vrages sont rares qui méritent d’être si-gnalés comme représentant autre chose qu’un plus ou moins correct recours à un moyen d’expression hélas vulgarisé, et qui ne saurait intéresser que dans la mesure où il réussit à mettre en lumière ce que le maitre d’Aix appelait une petite sensation personnelle. En suivant l’ordre de salles, citons De-patte, bon imagier; Roger Bezombes, dont les grands monotypes sont séduisants; René Lecomte, qui a regardé Valensi; André E. Céria Nu. Nt EIINTIONS par M. GAUTHIER Elisabeth Ver- Emilie Charmy d/COD:MO_ . . Snerfiegi4 Aeirrireler.Z. Fleurs. Portraitd’A.Sarraut // W, lyyspi,,,,N, Mail!os; les peintures à clous d’Abrys Schwarcz; un portrait d’inconnu, sans mys-tère, de Madeleine Oschwald; les musica-listes; Caillard, bien terne; Vucaodam, Indochinois traditionnaliste; Kléofas Bogai-lei, dont la place es+ au Salon des Humo-ristes et non pas entre Brueghel et Jérôme Bosch; Jean Janin, rêveur étrange; Antral, que l’on ne peut confondre avec Marquet, pas plus que Delatousche avec Utrillo; Benn, bon organisateur de tons fanés; Maximilien Luce, fidèle au poste et à son luminarisme fin; Gromaire, Metzinger, An-dré Lhote, Boche+, Desnoyers, que nous re-trouverons; Madeleine Breynat, dont les paysages sont heureusement conçus et peints avec une honorable probité; Ventu-rini et Hector Sgarbi, aux compositions re-marquables; une intéressante dame aux bas verts, par Colette Rodde; unsous-bois sincère et appliqué, par Masson, à opposer aux habiletés de François, sur le même pan-neau; Tauzin, au complaisant modèle; Jean Maxence et ses amusants trompe-l’oeil; 44 France Audoul, dont la composition mu-rale a de l’accent; Victor Merlin, Migoul-Vaval; enfin les pages marocaines de Ber-nard Smol, déjà remarqué au dernier Salon d’Automne, méritent une place à part, pour l’agrément de leur couleur et leur fidélité narrative. Parmi les sculpteurs, j’ai noté aussi Ambrosio, Lemar, Georges Chauvel. L’Association Porza a organisé au Musée Galliéra une exposition extrêmement inté-ressante, sous le titre De l’Idée à la Forme. Il s’agissait de rendre sensible le passage de l’inspiration à l’oeuvre réalisée. Parmi les envois les plus remarqués (constitués pour la plupart par une série d’esquisses progressivement précisées et fluées), citons ceux de Raoul Dufy, Marcel Gimond, Al-bert Gleizes, Kisling, Le Corbusier, Jean Lurçat, Juliette Roches, Auguste Perret, Henry de Waroquier, Elisabeth Verfeil, Laure Albin Guillot, Mme Dem, Madeleine Gras, Nelly Marez-Darley, Henri Navarre, Henry Valensi, etc. Au Musée du Jeu de Paume, l’oeuvre de Tchang Shan Tse, rigoureusement tradition-naliste quant à la lettre, comportait la sur-prise de scènes chrétiennes, telles qu’elles se représentent dans un esprit d’Extrême-Orient. La Galerie Petrides e présenté un heu-reux choix de petites oeuvres de Rouault, dont l’expressionnisme puissant prend avec la forme humaine des libertés que l’on re-commence à discuter. Chez André J. Rotgé, un peintre japo-nais, Katsuro Hara, mais qui appartient à la seconde génération de peintres depuis l’ère Meidji, c’est-à-dire depuis l’époque mémorable où il fut décidé que son pays adopterait tous les principes de la civilisa-tion occidentale; si bien que Katsuro Haro est un des bons paysagistes du Salon d’Au-tomne. Chez Renou et Colle, André Breton a réussi à évoquer tout le mystère et tout le charme du Mexique, par la magie d’;ab.. L’ART VIVAPyÏ