L’ART ET LES ARTISTES PRINCE EUGÈNE DE SUÈDE – tables oeuvres d’art, ou tout au moins, si l’habileté de sa main ne correspond pas à l’élan de son cœur, de soutenir de son amour et de sa sympathie les artistes dont le génie constitue une des gloires les plus pures de la patrie. En développant ces idées, je crois que nous n’aurions pu mieux exprimer les sentiments de ceux qui, en Suède (t), se sont donné pour tâche d’exciter dans l’âme des écoliers l’enthousiasme pour la beauté. Ils ont compris qu’il ne suffisait pas de décorer de frises au pochoir les murs vides d’une salle de classe, ou d’y placer un tableau quelconque pour en rompre la monotonie. Ils ont su choisir leurs auteurs, leurs sujets, et leurs emplacements. Ce sont les plus grands artistes qui ont prété leur collaboration à un tel mouvement. Ils ont donné le meilleur de leurs oeuvres et une con-ception d’ensemble a inspiré l’aménagement artis-tique des écoles. Un seul exemple, sur lequel d’ailleurs, nous reviendrons : c’est celui du collège commercial de Karlawitgen. Au seuil de leur école, à titre de (0 Inutile de dire qu’en France nous ne sommes pas moins bien pavages avec noue excellente Steiété de Met a M’oie fonder par MM. Couyba et Léon Ii■otor et ses colLberateurs comme Besnard. Si.nmen. Bonnefoy. etc. r, Sr babil — PEINTURE MURALE DANS L’ÉCOLE souhait de bienvenue, les enfants peuvent lire chaque jour leur sublime chant national sculpté dans le granit : Suède, Suède, Suède, Patrie, Où se reportent nos affections, où nous avons établi notre home ici-bas! Aujourd’hui les fanfares claironnent la grandeur de ton sol où jadis par le fer et par le feu tes armées inscrivirent les pirates glorieuses de ton histoire. Maintenant, la ntain dans la main, tes enfants unis comme autrefois renouvellent le vieux serment de fidélité ! Tombe, neige de Noël, et me profonde foret ! Etineelle,urmur étoile de l’Orient, au firmament des soirs de juin! Suéde, Alère! Comptesur nous au temps de guerre confine au tempS de Toi, pays où vivront nos enfants [pais ! et au dorment nos pères sous les pierres tombales d’église. COMMENT FUT FONDÉE LA SOCIÉTÉ SUÉDOISE ne P L’ART A (.’ÉCOLE Ce fut vers la fin de 1897 que deux frères, M. Karl G. Laurin, professeur à l’école des Beaux-Arts, et M. Thorsten Taurin, à la fois avocat à la 170