L’ART ET LES ARTISTES Galerie Boulet de Monnet. — Exposition JEAN-PAUL DUBLIN, Galerie Haussmann. 27. rue de La Botitie. — HENRI COULON. Courrier Frarlçais, 25, rue Richelieu. — Exposition de l’Association Artistique des Chemins de fer. 7,0, Villa Brune. — Exposition d’atelier MARCEL LENOIR ipeintures, fusains et aquarelles). Galerie hfoleux. — Exposition des Rosati I art sente, trionalf. Galerie Al Exposition ALEXANDRE LUNOIS ( peintures, pastels, aquarelles et lithographies-d’Orient). Galerie Barbaeanges. e on, faubourg Saint-Honoré. —Exposition ROBERT DELAUNAY et MARIE LAUFIENI,N. Galeries Bernheim jeune et C », 1.5, rue Richepanse. —Les peins futuristes italiens. tre Galeries E. Drue!, PO, rue Royale. — Exposition annuelle du 2. GROUPE ; Peintures de M— Muse, ; Peintures de loris TALAAT. Atelier de Poulbot. r1, posthume de A. Der.Galeries Georges Petit, BLANC.: ODIN ; Aquarelles Galeries Eugène Biot, t faïences et terres cuites de Galerie de la Boêlie, 4′ Exposition de la Société Galerie Richelieu, 75, rt ue de — Exposition 8, rue de Siese. — (Euvres de de RENI: Lxvxim. rue Richepanse.— Aquarelles, Roi x-Cii‘milov. g; rue de la Boétie. —des Artistes graveurs au burin. te de Richelieu. — Tableaux de BRAQUAVAI„ CNANAL, P. DE CASTRO, F. Drs…, lagon-J-1 ms,, M AILLAUD, REMONI, M— 1.{,-DxssaiLLy. Art Students Club, 4, rue Joseph Bara. — Exposition de •• Tm, AMERICAN APT ASSOCIATION ”. Galerie hfarcel Bernheim, rue Caumartin. — Aquarelles de FERNAND TRUFFAI,. Galeries T. Grubiey, rte de Richelieu.— Exposition de C. Foto:ARA, C. MAC°, B. LONGONI, A. Boson:, C. %ANON. C. PRA., F. R P. Foc..ei, M. SEGANLINi, DUDREVILLE. Le Mouvement Artistique à 1’Etranger ALLEMAGNE T ‘EXPOSITION de printemps de la Sécession Munichoise ..-•• ouvre le cycle annuel de ces grandes assises de l’art allemand Où l’on voit les œuvres les plus importantes se transporter de ville en ville, renouveler en chacune les discussions et finir parmobiliser dans Ici; musées et n collectios de quelque cité inattendue, en mal de croissance, d’ambition et d’organisation artistiques. ,u ions où l’on dit qu’il n’y a plus d’enfants, il n’y a désormais plus en Allemagne de petites villes que les vraiment très petites, celles oubliées depuis le guerre de Trente ans dans les Landes baltiques ou le Jura franconien, celles qui doraient encore leur sommeil séculaire d.s une enceinte de tour, et de fossés maraichers, en ms de petites vieilles, accroupies etc ognées du front, sous les hautes coiffes aigués des pignons déjetés. Cette année, le printemps sécessionniste, pour mnsi dire en s entier, court au.devant de l’épidémie Gauguin, van Goghonet Cezanne, surtout ces deux derniers. Cubistes et futuristes infailliblement seront pour l’année prochaine, leur immigration en masse déjà depuis longtemps préparée par les éclaireurs lancés chez les grands marchands israélites toujours à l’affût des nouveautés sensationnelles. Ces faits constatés, il faut s’efforcer de dégager de cette cohue des moutons de Panurge de la modernité parisienne et des snobismes de demain les quelques individualités neuves et norm sinceres, qui se développent alement dans leur terreau originel, selon leur propreet leur propre sève et non à la façon d’un arbre qui opéregerme rait lui-mime sa greffe ! le laisserai inème de côté les habiles opérateurs de mixtions alcooliques qui droguent de Cezanne Ilodler, tel M. dulies Huilier; qui appliquent Cezanne à la composition et aux modèles de M. von Keller, tel M. Man Unold qui trou-, vent moyen d’amalgamer MM. de I laberinann et Ilerterich comme M. Paul Roloff ; le paysage de Ilodler avec celui de Rocrich comme M. lutins Seyler les bûcherons de Ilodler à la Bible de M. de comme M. Franz Reinhardt ; qui glissent un peu de Klimt au milieu de plaques pachyder-iniques — mon Dieu, il faudrait s’expliquer — comme 44 SI. Egon Schiele, mns parler de ceux qui falsifient à la fois Gréco et M. Weissgerber déjà dêroutë lui-mémo par le singulier mnitre tolédan ou qui, tel M. Ilanz Schilz judaïsent les saintes écritures au profit d’un art où il entre du iaturisie, de l’émailleur, du Monticelli et une pairle de caricature sacriRge. Tai signalé autrefois la santé des débuts de M. Rudolf Cest avec grand plaisir que nous le voyons persé-vérer dans une voie, qui est la sienne et nulle autre, et nous donner des muvres de la vigueur et de la noblesse de ses hommes, mont( sur ski, dans l’Alpe où le vent souille brume et neige. M. Walter Klemm avec son Exploitation de glace poursuit la série si branche et si sommaire de ses pages d’hiver. La Première neige de SI. Erich Buchwald-Linnwald montre un paysage fait de rien et comme matière et comme sujet, mais rempli d’espace, de résignation souffrante et de recueillement poétique. M. Adolf Thomann, identique à lui-inème en Algérie comme en Engadine, ne se laisse pas distraire par la lumière d’Afrique de son intime Les etc des accords graves et sobres. Les perçoivent dans la nature seulement les aines profondes qui s’isolent du superficiel dissipé et demeurent endolories aux minutes d’éclat ce d’incontinence des féeries exotiques. Une telle peinture est le contrepied exact de tout ce quenous ont montré jusqu’ici les orientalistes. Aprés l’explosive, la brillante Fantasia qui inéne de Delacroix jusqu’A l’aber du Faur, c’est la brune indigence de la vie du bédouin. C’est l’ascétisme de la misere orientale, du vagabondage ‘rainé a ras du sol pelê. Le cheval ne steppe plus dans la poussièreu , le vent et le soleil. Il redevient bétail fatigué m pelé bon pour que des femmes y ontent, aussi brunes et coriaces que lui, Emin un grand événement marquera cette exposition dans les annales sécessionnistes. C’est la collection d’oeuvres de Otto Freiner qui nous y est montrée avec toute la série des dessins préparatoires. Otto Freiner est, vivent à Rome, un Klinger de moins d’imagination, mats d’une conscience peut-ètre encore plus scrupuleuse. S’il avait un sens de la