L’ART DÉCORATIF de dorure dans les creux, et semé de cabo-chons en chrysoprase ; le pendeloque est de la même pierre. Sur l’autre planche sont reproduites di-verses broches et bagues ; ces petits objets, sans avoir de prétentions à l’art transcen-dant, se recommandent tous par la pureté du goût. La pièce principale de la page, le flacon à odeurs, est un objet remarquable au point de vue du travail ; le flacon est taillé dans une seule opale. Les montures sont en or, avec cabochons et pendeloques en opales; les bouquets de petites perles figurant les fleurs et les points d’émail vert les feuilles de ciguë jettent leurs notes sur l’ensemble. Avec la broche représentée à part (dans le texte), nous entrons dans Une classe de bijoux toute différente. Il est permis de trouver que, dans le bijou, le but décoratif est en général moins bien rempli par les figurations où l’artiste manifeste des velléités d’ex-pression, parfois même de symbolisme, que par les fantaisies où l’on cherche surtout de beaux contours, sur lesquels brille un choix heureux de couleurs et d’éclats. L’eN preS-Sion ou la signification des figures n’a pas grand’chose à voir dans la part du bijou à l’effet de la toilette, qui prime tout le reste ici. Néanmoins, la broche dont nous parlons n’est nullement dépourvue d’agrément. Un mot encore de la grande bonbon-nière de table représentée à part. Le corps de ce bel objet est en verre brun de Nancy, monté en argent. Dans le travail d’orfèvrerie qui constitue la décoration, les rameaux, les feuilles et les baies du gui sont disposés sui-vant des rythmes fort harmonieux. Le travail est en or, les baies en opales. G. M. JACQUES. LA FÉERIE DES HEURES D’HENRI RIVIÈRE NE faudrait-il pas une certaine dose de can-deur ou d’ironie pour émettre la préten-tion de découvrir un artiste de la qualité de Rivière? Et ce n’est guère non plus en quel-ques lignes que l’amoureux d’art et de nature pourrait infailliblement résumer tous ses mé-rites, au double point de vue du paysage et de l’estampe. Au demeurant, si l’artiste est passé maitre, l’heure n’a point sonné, eieu merci! de considérer sa carrière comme` ac-ii’complie et de lui consacrer ces éloges défini-j;tifs qui ressemblent à des nécrologies préven-CROQUIS POUR «LE pARDONv