L’ARCHITECTE 53 lesquels reposent les gaines des cellules. Chaque cellule a sa cheminée. Les voûtes de la chapelle, coupole et demi-cou-pole, sont en béton de mâchefer et chaux hydraulique. Le tambour extérieur de la coupole centrale, éclairé de Iz fenêtres s’appuie sur ces voûtes en béton. La dépense totale s’est élevée au chiffre de 1.200.000 fr.: cette somme comprend tous les travaux et honoraires. Elle peur être ainsi répartie: Séminaire gPo.000 fr. Chapelle et sacristies i6o.000 Petite ferme au nord-ouest 35.0oo Clature, jardin, canaux vd.00n La surface bâtie étant de 3.27o mètres, le prix du mètre carré est de  »;7;… 366fr 97,urit 366 fr.en chiffresronds. Mais il convient de rechercher le prix par mètre carré et par étage du séminaire proprement dit. Nous le trouver°ns en divisant le coût du séminaire, 980.00o fr., par la surface additionnée de tous les étages. Le corps central mesure 1.25o mètres de surface; il e trois étages au-dessus du rez-de-chaussée, soi: :.»âo X 4= 5.f.Pa 03. Les quatre ailes mesurent ensemble d 3m métres. Elles ont deux étages au-dessus du rev-de-chaussée, soit: 1.3oo X 3= a.poo mn. Soit surface des étages additionnés 8.9oo mg. Le prix du mètre carré par étage est donc de 3Oo.onlio fr. le, soit en chiffre rond Io fr. 0.9oo Nous pourrons rechercher aussi le prix de revient par élève. Dans ce cas, il convient de retrancher de la somme totale des dépenses, t .xoo.000 fr., le coût de la petite ferme, soit 35.000 fr. Il reste 1.165.000 fr. Ce chiffre divisé par zoo donne 5.875 fr. Soit en résumé : Prix de la surface bene . . . 367 fr. le m. c. Prix de la surface par étage . Io a . Prix par élève 5.875 SAINT -MARIE-PERRIN, Architecte, eorrespm,dant de l’Insfitut. LES ACCIDENTS INOPINÉS SI. Paul Sée, ingénieur, a récemment adressé à la Société des Ingénieurs civils de France un mémoire, qu’il a bien voulu nous communiquer, sur un sujet que nous croyons devoir intéresser nos lecteurs. Il s’agit des accidents inopinés qui peuvent se produire dans les constructions. Ces accidents doivent être distingués des erreurs d’étude ou d’exécution, constituant faute ou négligence de la part de l’architecte ou de l’entrepreneur, et dont ceux-ci peuvent être justement rendus responsables, et aussi des accidents fortuits ayant pour cause des intempéries ou des sinistres et constituant des cas de force majeure. Pour être moins fréquents que ceux de ces dernières catégories, les premiers n’en sont que plus dangereux, parce qu’ils se préparent sournoisement, et parce que leurs causes étant le plus souvent fort difficiles à déceler, les remèdes que l’on y apporte risquent d’ètre inefficaces. Les erreurs peuvent être évitées avec de l’attention; les accidents fortuits n’engagent pas la responsabilité de l’architecte ; mais il arrive parfois des accidents paradoxaux qui déjouent toute prévision et dont l’architecte est responsable, bien qu’il n’ait commis aucune faute. » M. Sée en cite quelques exemples, dent tous, à vrai dire, ne nous semblent point catégoriques. Qu’il nous soit permis de mettre le lecteur en garde contre eux et de dire que dans tel ou tel cas les désagréments qu’ont eu à subir architectes et constructeurs eussent peut.ètre pu être évités avec plus de science ou de réflexion. L’un entre autres des exemples cités par M. Sée est celui d’un plancher d’usine, formant terrasse, construit en poutrelles d’acier entre lesquelles est coulé un hourdis de mâchefer, le tout recouvert d’une chape d’asphalte. Au bout de peu d’années, ce plancher s’effondre et une enquête démontre que le mâchefer employé contenait du chlorure de sodium, que celui-ci s’est hydraté progressivement, transformant en oxyde de fer l’acier des poutrelles, d’où gonflement de celles-ci, poussée considérable sur les murs qui s’é-cartent, crevasses dans l’asphalte produisant des fuites de plus en plus importantes qui accélèrent encore l’oxydation des fers, lesquels le constructeur s’était bien gardé de faire peindre, comptant sur le ciment pour les protéger de la rouille; enfin destruction complète des fers, puis catastrophe. Il semble démontré que l’emploi du mâchefer est dangereux en de telles circonstances pour peu qu’il contienne des quantités si infimes soient-elles de matières étrangères. M. Max de Nansouty a récemment cité des expertises faites par la Structural Associa-tion de San-Francisco et qui avaient pour objet des planchers de fer hourdés en béton de mâchefer, dont la construction remontait â dix ou quatorze ans; dans la plupart des cas les fers furent trouvés corrodés; la cause de leur détérioration parait être la présence dans le mâchefer d’une certaine quantité de soufre, que l’action de l’air humide pénétrant dans le hourdis avait peu â peu transformé en acide sulfurique, lequel avait lentement rongé le métal au point d’en diminuer la section dans des proportions inquiétantes. D’autre part, certains praticiens recommandent, par expé-rience, les hourdis de mâchefer et mortier, dans lesquels disent-ils, les fers, se conservent admira-blement pendant de longues années, sans traces d’oxydation, à condition cependant qu’il ne s’y