— Ne vous étonnez donc pas que cette souveraineté de l’enfance, passée à l’état de dogme ailleurs, nous ayions été si longs à nous en pénétrer. Cela a commencé par du snobisme de notre part… — Il faut bénir le snobisme, il est le principal élément du progrès. — Les Danois, dont las gentillesse e, au vieux sens français du terme, est le plus grand attrait, ont donné, dernièrement chez eux, de grandes fêtes où des enfants représentèrent les principaux contes d’Andersen. Chez eux, aussi, l’enfant est Dieu et Andersen son pro-phète. Le premier livre que j’aimerais voir entrer dans la nursery serait celui de ses contes. Avec ceux de Perrault, c’est encore ce que l’on a écrit de mieux pour les tout-petits. Ce qui ne veut pas dire, d’ailleurs, que les grands n’y trouvent pas leur profit.