1922 (L. C. 35 ans) La prophétie : La figuration Etude exposée au Salon d’Automne, Paris, 1922, et publiée dans le dernier numero de la revue L’ESPRIT NOUVEAU ri- 28, janvier 1925. Le centre de la cité vu de la terrasse d’un des cafés à gradins qui entourent la place de la gare. » –=- , -„y,_,_,_ __ :>.:______ „ .-• t C La cité vue de l’autodrome de grande traversée. » 1.  » La ville actuelle se meurt d’être non géométrique  » ,< Bâtir à l'air libre, c'est remplacer le terrain biscornu, insensé, qui est le seul existant au-jourd'hui, par un terrain régulier. Hors de cela, pas de salut. Conséquence des tracés réguliers : la série. Conséquence de la série le standard, la per-fection (création des types). Le tracé régulier c'est la géométrie entrant dans l'ouvrage. Il n'y a pas de bon travail humain sans géomé-trie. La géométrie est l'essence même de l'ar-chitecture. Pour introduire la série dans la construction de la ville, il faut industrialiser le bâtiment. Le bâtiment est la seule activité économique humaine qui se soit dérobée jus-qu'ici à l'industrialisation. Le bâtiment a donc échappé au progrès. Il est donc demeuré hors des prix normaux. L'architecte est déformé professionnellement. Il s'est pris a aimer le terrain biscornu, pré-tendant y trouver le secret des solutions origi-nales. L'architecte est dans l'erreur. L'époque se dresse contre lui ; on ne peut dorénavant plus bâtir que pour les riches, ou alors à perte (budgets municipaux) ou alors, on bâtit désespérément mal, privant l'habitant du confort indispensable. Une auto faite en série est un chef-d'oeuvre de confort, d'exactitude, d'équilibre et de goût. Une maison bâtie sur mesure (sur terrain biscornu) est un chef-d'oeuvres d'incongruités, un monstre.» Ce n'est pas d'un futurisme périlleux, dyna-mite littéraire jetée en clameurs à la face du celui qui regarde. C'est un spectacle organisé par l'architecture avec les ressources de la plastique qui sont le jeu des formes sous la lumière. „ Une ville contemporaine de trois