Immeuble Bottega d’Erasmo Turin (1953-56) Immeuble Piazza Statuto, Turin (1961). Siège de la société hippique de Turin (1962-63) o 17 Or, au milieu de ces efforts communs que nous venons d’analyser, s’opère tout à coup un regroupement de très jeunes architectes qui relancent la « polémique architecturale ». On les a étiquetés, à la suite d’articles parus à leur sujet, sous le vocable de « néo-liberty ». Cette polémique franchit les frontières et prend, notamment en Angleterre, une viru-lence extraordinaire. A l’origine, la caractéristique de ce mou-vement théorique consistait en une redécou-verte admirative de ce qu’ils estimaient être les véritables sources du XX’ siècle : c’est-à-dire celles qui, pour eux, représentaient les pre-miers essais d’une figuration formelle corres-pondant au contexte idéologique moderne. En réalité, c’est cette réintroduction de la figuration formelle mise en évidence qui constitue l’essentiel de leur tentative. Elle correspond à l’affirmation d’un « dessin préalable qui hache l’organisation des masses et prend le pas sur le tracé de la structure jusqu’alors base essentielle de la composition architecturale. Pour affirmer de façon plus flagrante en-core cette prise de position, qui était une dé-marche de réaction, ces architectes n’hésitent pas à s’appuyer entièrement sur des vocabu-laires typiques du passé; c’est même pourquoi aucune cohérence visible n’a existé dans ce mouvement ; ces architectes, en effet, suivant leur goût personnel, se servent d’un vocabu-laire ou d’un autre. Aucune liaison visuelle n’existe de l’un à l’autre, quelquefois même d’une oeuvre à l’autre du même architecte. 22 R. Gabetti (1925) A. Oreglia d’Isola (1928)